12/04/2016

Le Septième Art et le Deuxième Sexe : "Thelma et Louise", de Ridley Scott


     On ne devrait plus le présenter, c’est pourtant ce que je m’apprête à faire. Thelma et Louise est un film réalisé par Ridley Scott et écrit par Callie Khouri. Il est sorti dans les salles en 1992 et est considéré comme le film « féministe » par excellence. Le film est souvent dit « féministe » en raison de sa production : en effet, la scénariste Callie Khouri avait un véritable rôle décisionnel durant le tournage (phénomène assez rare au sein d’une industrie hollywoodienne largement dirigée par les hommes), et le choix des actrices Susan Sarandon et Geena Davis dont l’âge aurait pu être prohibitif dans l’obtention du rôle est également mis en avant. Si ces faits sont intéressants ils n’en restent pas moins assez anecdotiques. C’est dans l’œuvre cinématographique elle même que l’on doit chercher la cause de la réputation que porte le film depuis déjà vingt ans. 
     Alors qu’est ce qui fait de Thelma et Louise une production si particulière ? Il va sans dire que le film passe haut la main le Bechdel Test. Plus profondément Thelma et Louise nous montre une image de l’émancipation féminine retournant les codes hollywoodiens du genre, le mot révélant ici de multiples facettes. D’une part le film appartient avant toute chose aux genres cinématographiques des buddy et road movies. D’autre part, ces derniers se focalisent d’ordinaire sur des personnages masculins. Ici, deux amies, Thelma et Louise décident de partir en week-end loin du mariage et du travail de chacune. Alors que Thelma subit une tentative de viol, Louise tue son agresseur. S’engage alors une course poursuite avec le FBI, qui apportera une libération assez paradoxale aux deux héroïnes.
     Ici le genre subvertit le genre … Les codes du road movie sont retournés, mettant en scène deux femmes qui connaîtront sans voile les violences imposées à leur sexe, mais finiront par se battre pour leur indépendance. Je tenterai ici de vous montrer comment avec Thelma et LouiseScott et Khouri entendent mettre en image une révolution positive de la balance des pouvoirs entre les sexes.






      Pour motiver la fuite devenant quête d’indépendance de leurs héroïnes, Ridley Scott et Callie Khouri se doivent de présenter sans fard les violences imposées aux femmes et laissées souvent impunies par la société.
     La première forme de violence faite aux femmes présentée par Thelma et Louise est l’oppression maritale qui peut résulter du mariage. Cette forme de violence est issue d’un rapport de pouvoir reconnu par la société de laquelle la sphère privée n’est pas indépendante. Les premières minutes du film sont consacrées à l’exposition. Les situations sociales et sentimentales des deux héroïnes nous sont présentées, elles doivent permettre de justifier leurs choix au cours du restant du film. La thématique du mariage apparaît avec le personnage de Thelma, une jeune femme au foyer de la classe moyenne américaine. La vision traditionnelle du mariage implique déjà une forme d’inégalité entre homme et femme puisque l’époux est supposé avoir autorité sur son épouse. Il existe néanmoins une forme de « compensation » car la femme, bien que souvent confinée au foyer, est supposée le régenter selon son bon vouloir et y profiter de l’affection de son conjoint. Si Thelma est en effet confinée elle ne semble néanmoins pas jouir des mêmes privilèges que ceux vantés par l’imaginaire social. Son mari lui impose de nombreuses interdictions. Sans respect pour son travail il entend qu’elle le serve. Ce dernier nous apparait immédiatement comme un personnage antipathique ne méritant pas sa sympathique épouse.
On comprend ici que le mariage est présenté comme une perte d’indépendance qui plus tard dans le film apparaîtra aux yeux des deux amies comme une perte d’identité. C’est dans ce sens que l’on peut interpréter le refus qu’opposera Louise à la demande en mariage de son petit ami Jimmy. Des explications alternatives peuvent bien évidemment être avancées : volonté d’atteindre le Mexique avant de se fixer, homosexualité latente, possibilité que Louise ait déjà choisi le suicide … Elles semblent néanmoins insuffisantes. A travers le personnage de Thelma sont condamnées les unions précoces (Thelma n’ayant connu que Darril) et sûrement un certain cinéma des happy end pour qui mariage rime avec « amour toujours ». Cette dernière hypothèse peut être avancée en gardant à l’esprit que Thelma, inexpérimentée, se réfère souvent à la culture audio-visuelle dans ses actions et ses réflexions. Il est à noter que Darril, le mari de Thelma, est néanmoins souvent montré sous un aspect comique qui affaiblit la critique. La question devient « pourquoi a-t-elle choisi un tel mari ? » plutôt que « pourquoi s’est-elle mariée ? ». C’est à travers Louise que l’opposition à l’institution maritale comme une contrainte sur l’individu et forme de violence trouve une expression définitive.
     Le foyer n’étant pas sûr, l’espace public et en son sein la route entrent dans l’ordre des espaces désirables. C’est dans ce lieu néanmoins que se manifestent des formes de violences genrées radicales visant à s’accaparer le corps des femmes.
Cette volonté d’appropriation passe d’abord par la violence verbale. Scott nous présente ici la figure du camionneur et le comportement de harceleur qu’il adopte envers les femmes lorsqu’il les apostrophe à coup d’épithètes vulgaires. Ce personnage sans nom pendant la majeure partie du film est avant tout défini par sa profession qui nous rappelle que la route est un lieu de circulation. La ponctualité des interactions entre les agents en fait un lieu de permissivité sociale. Apparaissent alors des formes de déviance condamnées en temps normal par la société et touchant à un de ses tabous, comme la sexualité.
A l’extrême ces comportements consistent à vouloir disposer physiquement de l’autre. Scott et Khouri personnifient cela à travers la figure du violeur. La scène de l’agression se passe de nuit dans un parking désert. Elle semble bien silencieuse après la saturation sonore du bal country. Scénariste et réalisateur, avec le personnage de Harlan, introduisent une continuité entre le dragueur lourd et le violeur, c’est à dire entre un comportement qui est toléré socialement et un acte condamné légalement. Alors que la violence est employée et le viol imminent, les rapprochements de la caméra et les fractionnements de l’image du corps de Thelma ne provoquent ni connivence ni voyeurisme, juste un sentiment d’urgence et de danger. L’intervention de Louise met fin à l’agression. Si Thelma est arrachée aux mains de Harlan sous la menace d’une arme, ce dernier certain de son impunité n’hésite pas insulter les deux femmes dans des termes qui évoqueront ceux du camionneur. La caméra concentrée sur le pistolet, le coup part sous l’influence d’une colère qui fait sortir Louise du cadre. Une seule solution : la fuite. Pourquoi fuir ? 
     J’ai parlé précédemment de la présentation du viol par le film comme d’un « acte condamnable légalement » … La légalité ploiera pourtant devant ce que la société pense « légitime » : se montrer insistant envers une personne qui a semblé réceptive à ses avances. Voilà un exemple de ce que l’on nomme le « blame the victim », calvaire déjà vécu par Louise alors qu’elle vivait dans le Texas. La justice ne sera d’aucun secours pour les deux amies et se retournera contre elles car cette dernière est aussi hypocrite que la société qui la porte et qui tolère, en proclamant le contraire, les violences faites au femmes. Devant l’hypocrisie d’une société qui les soumet à des devoirs sans leur accorder de droits, Thelma et Louise choisissent de fuir. 

     L’éloignement physique fera ici échos à un éloignement moral et c’est peu à peu les règles et les valeurs de leur société que les héroïnes abandonnent derrière elles.
   L’abandon des règles de la société est présentée par le choix de la criminalité. La fuite des deux amies est motivée par le refus d’accepter la sentence de la justice légale. Elle les amènera à s’opposer aux forces de l’ordre, incarnation des devoirs sans droits avec lesquels elles ne peuvent plus vivre. Thelma et Louise intègrent progressivement leur rôle de malfrats. On sent ici le plaisir qu’a dû prendre Scott, représentant tardif du Nouvel Hollywood, à jouer avec les codes du film de gangsters. Les références sont très claires comme lorsque Thelma demande à Louise si cette dernière ne serait pas tentée de la « doubler » en concluant un marché avec l’agent du FBI.
Comme l’environnement qui est désormais le leur, celui de la route, les deux amies sont devenues des « marginales », elles ne sont plus obligées par les règles imposées d’une prétendue « justice ». Les actions de chacune répondent à un besoin de survie et à l’accord de sa partenaire. Ces idées de survie et de nécessité sont centrales. C’est parce que J.D. leur vole leur économies que Thelma doit braquer un drugstore. C’est parce qu’elles ont été arrêtées qu’elle enferme l’agent de police dans son propre coffre. Dans les deux cas, la rupture avec la société peut sembler incomplète … En effet, c’est avec les manières des plus civiles, que lui a enseigné J.D., pseudo gentleman cambrioleur, que Thelma commet ces délits. Pourquoi alors les détracteurs du film ont pu le condamner à sa sortie pour la violence de ses héroïnes ?
Le film de Scott peut sembler bien pacifique comparé aux blockbusters d’action standards. Son aspect lisse, et la « faible » violence portée par les deux héroïnes ont de plus pu être critiqués par des artistes plus extrêmes comme Virginie Despentes dans son premier roman et premier film Baise Moi, une œuvre reprenant une structure proche du film de Scott et faisant exploser la violence sous toutes ses formes … Ce qui gênait en fait les spectateurs de Thelma et Louise était que la violence corporelle soit ici exercée par des femmes alors qu’elle est traditionnellement une prérogative masculine. Exception à la règle il existe pourtant un type de violence physique lié au genre féminin. Il s’agit de la violence à caractère passionnel, dictée par les sentiments. Ce n’est pas ce que nous observons dans le film. Les héroïnes sont dépeintes comme sûres d’elles-mêmes et ne regrettant au bout de la route pas leurs actes. Elles n’agissent pas par "irrationalité sentimentale" mais pour leur survie. Elles punissent également ceux qui n’appliquent pas le système de valeur qu’aurait dû porter la société, un système de valeurs dans lequel la femme mérite le même respect que tout être humain. c’est dans ce cadre que l’on peut interpréter la scène de l’attaque du camionneur au cours de laquelle Thelma et Louise rendent justice en détruisant le camion de leur harceler à la fois symbole de son objectification des femmes et moyen de ses délits. 
     Thelma et Louise n’obéissent plus aux lois de leur société, que ce soit celle du vivre ensemble le plus basique ou celle du mariage puisque Thelma retire à la fois sa promesse d’obéissance et sa promesse de fidélité à Darril. Si elles suivent leur route criminelle et vont toujours plus loin c’est que plus que les règles écrites c’est le système de valeur de la société auquel elles n’adhèrent plus.
Thelma et Louise renoncent ainsi à la majeure partie de la valorisation que la société fait du paraître. Cette valorisation présente une polarisation genrée, ainsi les deux héroïnes commencent à refuser l’impératif d’adhésion et de représentation d’une beauté stéréotypée. Ce phénomène s’observe tout au long de leur voyage par l’évolution du costume. Au départ les deux amies sont très apprêtées. Thelma s’est bouclé les cheveux, elle arbore une robe d’un blanc virginal, lui serrant la taille et lui découvrant les épaules. Elle est très maquillée tout comme Louise qui porte néanmoins une tenue plus fonctionnelle. Ses cheveux sont fermement attachés en un chignon élaboré qui donnera tout son sens à la réplique de Thelma : « I thought that during this week-end we were to let our hair down ». Elles abandonnent petit à petit des éléments de leur accoutrement. Le maquillage s’estompe et disparait. La coiffure si elle existe devient un élément pratique et non travaillé. La robe de Thelma laisse place à un pantalon en jean. Ce nouveau costume ne correspondant pas à certaines normes de beauté féminine est accompagné d’éléments symboliques. Il s’agit de la casquette au drapeau américain et du chapeau de cowboy qui rappellent la réappropriation d’éléments de la pop culture américaine dans un film comme Easy Rider.
Cet abandon des attributs féminin est lié à un renoncement au paraître. Dans une séquence poignante, Louise attendant son amie dans la voiture se sent observée par deux personnes âgées image d’une Amérique fantomatique à la Hooper. La réaction instinctive de la jeune femme est alors d’ouvrir un miroir et de se remaquiller. Alors qu’elle esquisse le geste visant à colorer ses lèvres, elle s’arrête. Consciente de la vanité de son geste, ou du fait qu’elle a trop changé pour faire illusion d’être le membre de la société qu’elle était avant, elle referme le miroir et jette le bâton de rouge. On observe ici l’abandon d’un certain masque social. Au fur et à mesure les héroïnes semblent abandonner toute forme de matérialisme, valeur centrale dans la société américaine. Dans une autre scène Louise est de nouveau confrontée à un vieil homme image d’un ouest mourant. Elle échange alors ses nombreuses bagues contre son chapeau de cowboy, mettant en image l’abandon des possessions matérielles et la réception de l’héritage de frugalité sauvage de la frontière. 
     On voit ici tout le fossé qui s’établit sur le plan des valeurs (comprenant entre autres celles liées les stéréotypes de genre) entre Thelma, Louise et la société dont elles venaient, une société qu’elles s’apprêtent à quitter pour toujours.

     Dans l’expérience de la marginalité et de la criminalité, Thelma et Louise vont aboutir à une prise de conscience essentielle. Il n’est plus possible de vivre de compromission. Ridley Scott nous offre ici l’exemple d’un film menant main dans la main le potentiel de critique sociale et de parcours individuel du road movie.
     Le tournant contemplatif du film est figuré visuellement par la mise en scène de la route. Dans un premier mouvement, le cadre nous paraît étriqué, réduit à la Thunderbird de Louise. Lorsqu’il s’épanouit un peu cela reste de façon guidée en donnant une vue en coupe de la route. Les autres véhicules foisonnent et la route est avant tout le lieu de circulation et d’échange que nous avons décrit précédemment. La caméra s’attarde alors peu sur le décor. Au cours de la fuite des deux héroïnes leur éloignement de et leur rupture avec la société se figurent par des paysages plus sauvages. Elles découvrent enfin la nature merveilleuse de l’Ouest. La vision de la caméra prend alors énormément d’ampleur.
Lors d’une scène de conduite de nuit, Thelma et Louise traversent un canyon. La caméra se focalise sur le décor naturel, la voiture des deux héroïnes n’est plus qu’un petit objet occupant un coin de l’image. Dans ce paysage merveilleux la lumière ne vient que de l’Est, cet éclairage dramatique sur fond d’obscurité totale semble suggérer que Thelma et Louise s’enfoncent toujours d’avantage vers l’inconnu au cours de leur voyage d’Est en Ouest. Elles alternent alors les tours de conduite, la caméra passe régulièrement du visage d’une des amies à celui de l’autre. Leur visage tendent à se confondre dans la quiétude et le ravissement qu’elles éprouvent. La bande son est saturée par la « Ballade de Lucy Jordan », une chanson de Marianne Faitfull, faisant écho au besoin de fuite de Thelma et Louise. La musique semble ici clairement extra-diégétique, c’est la première chanson du film incluse de cette façon. On peut donc y voir une référence appuyée et significative de la part de Scott et Khouri. Cette mise en abîme de l’histoire des deux femmes par la musique pousse Louise à un moment de révélation. Elle arrête la voiture. Le réalisateur utilise alors un fondu pour passer de la sombre nature environnante au visage de Louise, comme pour dénoter chez elle une lucidité nouvelle. Silencieuse, debout à quelques pas du véhicule, elle observe le lever du soleil qui donne au ciel des couleurs fantastiques par delà l’arène d’encre formée par le canyon. La composition de l’image peut ici suggérer une prise de conscience qui mènera le personnage plus près de ce ciel qu’elle admire. Cette prise de conscience prend également forme chez Thelma. Dans une séquence postérieure, elle se décrit comme en « éveil ». En fait, elle n’aurait jamais été aussi « éveillée » de son existence. Le voyage des deux héroïnes reprend ici son rôle symbolique de remise en cause de l’individu dans ce qu’il a de plus essentiel …
     Mais ce tournant contemplatif et sa prise de conscience aboutissent à une prise de décision. En cela Ridley Scott et Callie Khouri arrivent à ne pas dissoudre la révolte sociale portée par les deux héroïnes dans une introspection sans fin, ce dernier mot pouvant être pris dans toutes ses significations. On a ici peut-être une des grandes réussites du genre du road movie. En effet comme l’écrivait David Laderman dans « What a trip : the road film and the American culture » (Journal of Film and Video, 1996), le road movie présente à la fois un aspect socialement conservateur et profondément critique et progressiste. C’est cette dialectique qui caractérisait le road movie des années 1960 et 1970. Les successeurs de ce dernier ont néanmoins lissé cette dualité jusqu’à sa disparition en se concentrant de la fin des années 1970 à celle des années 1980 sur la facette contemplative et individuelle du voyage du héros. Thelma et Louise met cette
innovation au service de la révolte sociale, une révolte qui évite l’écueil du conservatisme.
Dans la séquence finale cette dernière caractéristique se marque par la course poursuite. A la fois acculées et fermes dans leur choix de l'indépendance à tout prix, les deux femmes choisissent de quitter la route. Plan large, poursuite de la Thunderbird si atypique, par des voitures identiques de police à la disposition finement étudiée. On prend conscience de toutes les scènes où l'étau n'a fait que se resserrer autour des deux amies. C'est ce qu'elles ne voulaient plus, l'oppression de la fausse justice et des fausses règles de vie qui tentent de les capturer. On comprend rapidement que la fuite n'est plus possible. Alors arrivent les adieux déchirants de Thelma, sa demande qui est presque supplication de continuer le voyage, puisque la vie ne serait plus vie dans l'inaction et l’emprisonnement. Se manifeste une dernière fois l'unité totale des deux amies dans leurs mains nouées et leur baiser d'adieu avant de créer une route où personne ne les chassera. D'abord traversée du désert, puis décollage du haut du Grand Canyon.
Facile de déduire un échec de la révolte sociale que portaient les héroïnes dans cette double mort. Thelma et Louise serait alors très proche d’un Bonnie and Clyde, ou d’un Easy Rider dans lesquels la révolte est abattue par le pouvoir établi en même temps que les personnages principaux … Mais ce serait fermer les yeux et refuser de voir comment Scott a mis en scène ce suicide. Il ne s'agit pas pour lui d'un échec. Ses héroïnes ne sont pas abattues mais décident d’elles-mêmes de leur destin. Leur mouvement final n'est qu’ascension et non chute, le fondu au blanc sur lequel le film se termine connotant la joie et non le désespoir de l'absence d’échappatoire et de la défaite. Dans ce choix de mort, la mort n'est pas celle des critiques sociales portées par Thelma et Louise, mais l'apothéose de deux individus.



     Avec Thelma et Louise, Scott et Khouri ont défini dans l'imaginaire collectif ce que serait un film "féministe", une oeuvre cinématographique mettant en scène des personnages féminins forts devant lutter contre une adversité montré sans complaisance et rencontrée en raison de leur genre. Cette définition large et soumise à nombreuses critiques (1), en parallèle de ce role fondateur (car on peut toujours trouvé des précurseurs) ce que l'on retiendra de ce film est l'habilité avec laquelle il est parvenu à réinventer les caractéristiques d'un genre pour améliorer le potentiel révolutionnaire qui était le sien. 


(1) Attendez (avec impatience) les prochains épisodes de Le Septième Art et le Deuxième Sexe !

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